Les traitements humiliants et dégradants infligés à l’épouse de Ne Mwanda N’semi lors de l’arrestation de son mari dernier ont suscité l’indignation des organisations de défense des droits de la femme. Grace Mbongi, présidente de la fondation Grace Monde, appelle le gouvernement à présenter des excuses à cette femme.
La présidente de la fondation Grace Monde condamne le traitement qui viole les droits de la femme, pourtant, garantis par la Constitution du pays.
« En son article 14, il est dit que les pouvoirs publics prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée. Plus à l’article 16, il est indiqué que nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant » a expliqué Grace Mbongi.
Elle indique que toute personne accusée d’une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par un jugement définitif.
« Arrêtée dans maison lors de l’assaut pour appréhender Ne Mwanda N’semi, il n’a pas été prouvé que sa femme est une actrice politique ou un élément criminel pour qu’elle soit battue, humiliée publiquement », regrette la présidente de la fondation Grace Monde.
Lire aussi:
RDC: Voici le bilan de l’affrontement entre Ne Mwanda Nsemi et la Police
Kinshasa :Une force mixte déployée à Macampagne pour mettre la main sur Ne Muanda Nsemi
Kinshasa: Autoproclamé président de la République, Ne muanda Nsemi s’attaque au régime en place
La présidente de la fondation Grace Monde s’insurge aussi contre le laxisme de la police nationale qui a permis à la presse de recueillir la réaction à chaud de l’épouse de Né Muanda Nsemi après son interpellation par la police.
Elle qualifie cet acte de cruel et désagréable violant sur le plan journalistique la déontologie, voire l’éthique.
« En laissant faire cette interview-réaction, le commandant de la police a vraisemblablement fait le choix d’un discours politique » a fustigé Grâce Mbongi.
La Fondation Grace Monde réclame réparation publique. Il s’agit notamment pour elle de présenter des excuses à cette dame et la dédommager conséquemment.
Lionel Kioni