(Kinshasa, le 18 juin 2019)-Le tribunal pour enfant de Kinshasa Gombe a rendu son verdict ce lundi 17 juin, dans le dossier enrôlé sous le RECL 6941, opposant le ministère public, la partie civile X à un groupe d’élèves du collège révérend Kim. Les réactions fusent de partout mettant en cause ce verdict.
Dans un mémo lu et déposé auprès des services du procureur général de la République, un collectif dénommé » justice pour Elles » se dit outré par ce verdict rendu sans la présence de l’avocat de la victime.
Le collectif révèle que, sur les 11 enfants accusés, le tribunal n’a retenu que 7 en conflit avec la loi et un seul à été condamné pénalement puis transféré au centre pénitentiaire et de rééducation de Makala CPRK.
Un autre a été condamné pour complicité de viol et a écopé d’une réprimande avant d’être remis à ses parents.
Ces deux enfants en conflit ajoute le collectif, devront s’acquitter d’une amende in solidum de 10.000 usd.
Plus grave encore, s’indigne ce collectif dont l’union congolaise des Femmes des Médias Ucofem, les 5 autres enfants ont été tout simplement acquitté. Or, en matière de viol, le témoignage de la victime est une preuve par excellence.
Au regard de toutes ces révélations, le collectif » justice pour Elles » exige du procureur général de la République et des autorités congolaises la saisine du dossier; la révision de la procédure judiciaire ; la prise en charge psychosociale de la victime ; la réinsertion scolaire de la victime et celle de sa petite soeur puis l’indemnisation de la famille de la victime .
Pour rappel, l’événement s’était déroulé le 17 mai dernier, jour férié, dans un appartement situé dans la commune de la Gombe.
La victime avait été droguée et les scènes du viol ont été filmées puis partagées S
sur les réseaux sociaux.
Depuis lors, Plusieurs organisations sont impliquées dans cette affaire question de faire éclore la vérité, c’est le cas de l’Union Congolaise des femmes de Médias Ucofem dont la directrice nationale, Anna Mayimona Ngemba ne ménage aucun effort pour le triomphe de la vérité.
Jean Baptiste Kabeya/DEPECHE.CD
