(Kinshasa, le 15 juin 2019)-« La situation est tendue à Kamango chef Lieu de la chefferie de Watalinga ou les déplacés ne veulent plus des forces de la Monusco », indique David Muwaze, Président de la société civile dans cette partie du territoire de Beni.
Les attaques contre les populations civiles ont commencé par la localité de Bovata, Bundiguya, et Kamango.
« Les forces militaires de la Monusco sont restées silencieuses malgré la menace contre la population. Sans savoir comment s’y prendre, cette population a décidé de vider le lieu. Et Aujourd’hui, cette même force veux aller installée une autre sous base à Nobili au milieu des plus de 160.000 ménages? Nous disons non », a-t-il expliqué.
Cette décision de la Monusco, poursuit-il, est analysée autrement par la population qui craint surtout que leur présence attire les tueurs (assaillants). Et, la Monusco ne risque pas de défendre ces populations en détresse comme c’était le cas à Kamango et environs déclare.
« Nous prenons à témoin l’opinion nationale sur cette initiative de la Monusco. En cas d’attaques contre les déplacés à Nobili, nous allons considérer la Monusco comme étant complice de notre malheur, car elle ne joue qu’à la défensive vis à vis des présumés rebelles ougandais adf en chefferie de Watalinga », dénonce-t-il.
Selon la même source, les forces de la Monusco doivent sécuriser plutôt l’agglomération de Kamango et environs pour que les déplacés regagnent leurs domiciles et combattent aux côtes des Fardc au lieu de suivre les déplacés encore à Nobili.
Eriksson Luhembwe/DEPECHE.CD