(Kinshasa, le 25 août 2019)-Après avoir constaté plusieurs irrégularités et violations intentionnelles dans le domaine de construction, il est décidé à dater de ce jour que tout architecte étranger sollicité pour poser les actes dans ce secteur est désormais soumis à deux conditions.
D’abord, le caractère obligatoire de s’inscrire au tableau d’ordre des architectes congolais (ONA) après homologation de son titre académique.
Soit, il est désormais contraint de s’associer à un architecte congolais inscrit au tableau de l’ONA avant l’exécution d’un quelconque projet en RDC.
Telles sont les recommandations assorties d’un atelier de réflexion entre la haute académique de la société civile et les architectes congolais organisé ce samedi 24 août 2019 dans l’après-midi au lycée Monseigneur Shaumba sur la problématique de l’applicabilité de la loi portant création, organisation et fonctionnement de l’ordre national des architectes que connaît un sérieux problème dans ce secteur là.
La présence des acteurs de la société civile était d’une grande importance car à l’issue des travaux, ils se sont engagés à mener le plaidoyer auprès des autorités compétentes pour obtenir la mise en œuvre effective de cette disposition promulguée en 2018.
Du choc des idées jaillit la lumière, dit-on, après discussions, il a également été décidé que toute étude technique sur l’ensemble du territoire du pays est l’apanage de l’architecte congolais, et un architecte étranger ne peut concevoir son projet sur le plan local que si son pays d’origine permet le principe de réciprocité.
Ces travaux de réflexion saluent en même temps le recours à l’expertise nationale prônée par le chef de l’État, acte qui traduit l’esprit et la lettre contenu dans la loi précitée.
Par conséquent tout projet de développement tant public que privé dans le domaine des infrastructures devrait se conformer aux exigences de la présente loi en vue de protéger la société congolaise contre les malfaçons architecturales, environnementales et urbanistiques à l’origine des dégâts déplorés aujourd’hui.
Lionel Kioni
