(Kinshasa 04 mai 2020)-Dans un entretien exclusif à Dépêche.cd, l’artiste musicien Lokua Kanza partage avec nous, comment il se sent en ce moment, et comment il passe cette période de confinement.
Pour lui, cette période de confinement est ”un moment complexe et compliqué en même temps. Vous êtes chez vous et en même temps, vous êtes prisonnier”.
A certains moments, ses journées sont absorbées par les pensées, lui qui a vécu choc après l’annonce de la mort du saxophoniste Manu Dibango, dont il était proche.
“Pendant cette période, je pense aux gens qui meurent et à ceux qui ne peuvent pas accompagner les leurs à leurs dernières demeures. C’est douloureux. Et je réalise que j’ai une âme triste en ce moment”, confie Lokua Kanza.
Il affirme que ”certaines personnes ne croyaient pas que la maladie existe. Je vous dis mes frères, la maladie existe. Il faut se protéger et respecter les gestes barrières. Beaucoup de gens sont morts et beaucoup de Congolais sont aussi morts à Paris notamment. Il faut se préserver”, implore-t-il.
L’artiste musicien reconnaît tout de qu’il est difficile pour certaines personnes de respecter le confinement total. “A ces personnes qui vivent au jour le jour, je leur demande de respecter les gestes barrières. Mais que ceux qui peuvent se confiner le fassent”, insiste Lokua Kanza.
Il reconnait aussi que le Covid-19 ne fait pas autant de ravages en Afrique d’ailleurs, mais, pour lui le confinement est comme une prison, d’autant plus qu’il ne sait pas voir ses proches, ses enfants et marcher dans les rues de Paris, comme il aime le faire.
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“J’ai du mal à composer. Autant je passe du temps à travailler de la technique, des dessins.
Pour composer, il faut être libre dans son esprit et là, je me sens prisonnier dans mon esprit.
Je me sens prisonnier, je ne peux pas voir mes enfants. A mes compatriotes, je dis courage et demande aux congolais de prendre soin d’eux et de se protéger” lance Lokua Kanza
Malaïka Matand’