(Kinshasa, le 26 mai 2020)-Chaque matin et soir, le prix du transport en commun varie au gré de l’humeur la des automobiles. Aux heures de pointes, par exemple aux arrêts de bus tels que UPN, Magasin Kitambo, Victoire, Selembao, Rond point Ngaba, les chauffeurs se décident de ne faire que des courtes distances. La pratique est connue sous le nom de demi-terrain.
Certains automobilistes s’emploient à raccourcir leurs courses en faisant le « demi terrain » et d’autres par contre imposent le mode « direct » en ramenant à la hausse la tarification fixée par l’Etat pour un trajet bien déterminé.
« C’est à prendre ou à laisser » lance un automobiliste rencontré ce matin à l’arrêt de bus de Selembao expliquant qu’ils font cela afin de réunir le montant de versement journalier à remettre à leurs patrons devenus trop exigeants sans compter les tracasseries policières.
Malgré la baisse du prix du carburant, les taximen indiquent que cela n’est pas l’unique solution pour faire baisser les coups de transports. Ils estiment que la baisse du nombre de passagers qu’ils prennent dans les véhicules constituent toujours un manque à gagner.
Pour lutter contre la propagation de la pandémie à Conoronavirus, les autorités ont décidé de réduire le nombre de passagers qui peuvent monter à bord de véhicules de transport en commun.
Face à cette réalité du demi-terrain pratiquée par les conducteurs de Kinshasa, la population interpelle l’Etat pour qu’il intervienne.
Les usagers de transport en commun dénoncent aussi la complaisance des agents envoyés sur terrain pour contrôler ces dérives. Pour eux, rien n’est fait car il n’arrivent toujours pas à faire respecter toutes les mesures en dépit de moyens légaux mis à leur disposition.
Cédric Beya