(Kinshasa, le 25 janvier 2020)-Le bâtonnier du barreau du Kasaï central a, au cours d’un point de presse tenu ce vendredi 24 Janvier 2020 à l’occasion de la création de la structure dénommée « Société congolaise pour l’État de droit », estimé que la lutte contre l’impunité est loin d’être une réalité.
Dominique Kambala a, dans sa présentation, expliqué que l’État de droit repose sur quatre piliers majeurs à savoir : la promotion des droits fondamentaux de l’homme, la défense des valeurs démocratiques, l’efficacité du système judiciaire et la lutte contre l’impunité. Il s’est s. 0’appesantit sur le dernier piliers qui est au centre de l’action de cette nouvelle structure.
Le bâtonnier du barreau du Kasaï central justifie la présence de cette structure par les actes commis au Kasaï entre 2016-2018 par les militaires et les miliciens tels que les assassinats, viols, mutilation, décapitation, pillage qui constituent des violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, de crime contre la paix et la sécurité de l’humanité.
De manière général, sur 16 dossiers prioritaires retenus par la cour militaire, cet avocat s’est attelé sur quatre parmi lesquels l’assassinat des experts de l’ONU, le cas de victimes de crimes commis à Nganza, le dossier de 358 femmes victimes de viol à Mulombodi et l’affaire de décapitation de 39 policiers à Tshikapa.
Au regard de ce fait, Dominique Kambala estime que la lutte contre l’impunité est à son état embryonnaire suite aux énormes difficultés de la justice militaire dont l’effectif réduit de magistrat et le manque de ressources.
C’est dans ce cadre que la structure « la société congolaise pour l’État de droit » s’est assignée pour mission principale de défendre et protéger l’État de droit par des sensibilisations et des plaidoyers pour maintenir l’émergence de l’État de droit.
David Saveur Mikobi