(Kinshasa, le 24 avril 2020)-Plus d’un mois après l’annonce du premier cas de Covid-19 en RDC, la population prend à la légère les mesures de riposte édictées par les autorités pour lutter contre la propagation de la pandémie.
Au départ, l’annonce brusque de la fermeture des écoles, des églises et l’interdiction de rassemblement de plus de 20 personnes sur l’étendue du territoire national, avait suscité un choc dans la population. Elle a pris au sérieux l’ampleur de la pandémie face aux décisions des autorités.
Plus les jours passent, un relâchement est observé et les mesures foulées aux pieds.
Les rues, marchés et d’autres lieux publics drainent un monde.
La distanciation sociale, au moins un mètre entre deux personnes, n’est pas respectée. Certains continuent à se serrer la main.
Devant les maisons commerciales (boutiques, magasins) et certaines sociétés de la place, le lavage des mains qui était une condition préalable devient facultatif et ceux qui y accèdent font semblant de se laver les mains à l’entrée comme à la sortie.
Dans le transport en commun (motos, bus etc.) l’on ne tient pas compte de la mesure limitant le nombre de clients à transporter.
Les écoles, universités, églises et bistrots restent fermés. Certains restaurants par contre, notamment ceux basés dans les résidences privées, continuent à fonctionner clandestinement.
David Saveur Mikobi