(Kinshasa, le 22 août 2019)-L’annonce du ministre de l’EPSP, Emery Ekundji, du mercredi 22 août relative à la gratuité de l’enseignement primaire et secondaire n’a pas laissé indifférent les parents d’élèves de la ville de Kinshasa.
Saluant cette décision du gouvernement de la république, Kanku Kabisa, mère de deux enfants, la trentaine révolue indique que cette mesure tombe à pic puisqu’elle vient soulager ses difficultés financières en cette période de préparation de la rentrée scolaire.
De son côté, Ntumba, femme ménagère et mère de cinq enfants raconte qu’elle n’a pas assez d’argent pour envoyer ses enfants dans les écoles privées. Grâce à cette mesure, elle décide de les d’inscrire dans une école publique pour bénéficier de la gratuité.
Les fonctionnaires de l’État trouvent en cette décision un assouplissement de charges familiales.
Ce qu’affirme Jacques Mbala qui renseigne qu’avec le salaire qu’il perçoit mensuellement, c’était une équation difficile surtout en ce qui concerne la scolarité de ses quatre enfants.
Les écoles attendent encore l’officialisation
À l’école conventionnée catholique Bienheureuse Anuarite, dans la commune de Ngaliema, on dit attendre les résolutions de la table ronde sur la gratuité de l’enseignement qui s’est ouverte aujourd’hui, jeudi 22 août.
« Nous n’avons reçu aucune instruction quand à la gratuite de l’enseignement. Nous attendons les résolutions », a dit un responsable de cette école ayant requis l’anonymat.
Pour l’instant, il confirme que toutes les activités se déroulent comme dans le passé contrairement à l’annonce du ministre notamment en ce qui concerne les inscriptions, » il faut payer le frais d’inscription 3000 francs et le frais test 2000fc pour être admis éleve ici. Il faut également payer le minerval revenu à la baisse et s’élève 15 milles francs congolais et aussi l’acompte sur le frais scolaire » a-t-il indiqué sans donner le chiffre.
Quant à la décision de restituer les frais déjà perçus telle qu’annonçait par le Ministre de l’Epsp, il rassure que l’école est prête à poser l’acte dans ce sens là, à condition qu’elle soit formellement saisie.
Cédric Beya/DEPECHE.CD