(Kinshasa, le 13 janvier 2020)-La décision prise dernièrement par le gouvernement de la RDC, concernant le délogement des étudiants de l’Université de Kinshasa de leurs homes reste interprétée diversement au sein de la classe politique et scientifique.
Pour maître Rodrigue Ramazani, porte parole adjoint de l’Envol de Sesanga, cette décision traduit l’incapacité des autorités congolaises à trouver des solutions convenables aux revendications des étudiants.
« Déguerpir les étudiants de leurs homes, sans préalablement prendre en compte la situation de ceux qui y habitent en toute régularité, des étrangers et ceux venant des provinces sans familles à Kinshasa, démontre que le gouvernent a tout simplement opté pour la facilité et le chemin raccourci en évitant d’affronter les responsabilités qui sont les tiennes » dit-il.
Maître Rodrigue Ramazani estime que la prétendue histoire des armes retrouvées dans les homes de l’UNIKIN est une blague avant de renchérir que le code de procédures pénales congolais respectivement en ses articles 22 et 25, organise la procédure de visite des lieux et la perquisition.
» Au regard de la situation, la procédure n’a pas été respectée et à cause de sa décision irréfléchie, le gouvernement n’a pas aidé le parquet à bien faire son travail qui est celui de traduire en justice les présumés détenteurs de ces armes à feu »
Le porte parole de l’Envol soutient qu’il n’est pas tard pour mieux faire, le gouvernement doit faire preuve de plus de responsabilité en répondant favorablement aux revendications des étudiants qui du reste sont légitimes.
Pour rappel, le conseil des ministres réunis le vendredi dernier avait entériné la décision du ministre de l’ESU Thomas LUHAKA de déloger les étudiants de leurs homes et de poursuivre l’identification de vrais étudiants après les échauffourées.
Jean Baptiste Kabeya
