(Kinshasa, le 03 Juillet 2017) – Candidat à la présidentielle de 2006 et ancien Ministre de l’Energie, Pierre Anatole MATUSILA vient de confier sa réflexion, sa réaction au message des Evêques catholiques. Message de la CENCO ou le dilemme congolais du XXIème siècle : Marcher vers le changement ou rétablir l’ordre ancien ? Voilà le titre de son analyse.
Si l’oral et l’appel des Evêques catholiques, qu’il appelle affectueusement pères spirituelles, sont piquants pour le pouvoir ce que qu’ils mettent à nu des réalités admissibles par n’importe quel congolais honnête.
« Le constat établi à la section A sur l’état de pourrissement du pays est un constat véridique que tout congolais honnête et réfléchi peut dresser. Tous les indicateurs socio-économiques, sécuritaires, humanitaires et droits de l’homme sont au rouge. La crise est bien réelle, la nation est bel et bien en danger, il faut réagir plutôt que de se morfondre dans l’expectative », lance-t-il.
Dans son analyse aux allures d’une véritable tribune, l’homme s’interroge sur l’avenir du pays à l’horizon fin 2017 avec toutes les contradictions actuelles sur la scène politique. Il se demande si le peuple congolais devra lever le front pour aller voter des nouveaux dirigeants ou aller à l’abordage, à la collision avec le système en place pour provoquer changer les choses.
« Le désir de changement va se frotter à l’ambition d’une restauration de l’ordre politique d’avant 1997 dissimulée dans l’idée du référendum constitutionnel qui se faufile déjà dans l’opinion… Ce n’est désormais un secret pour personne que le Schéma de sortie du Centre interdiocésain est dépassé, la Majorité Présidentielle évolue dans une logique diamétralement opposée de celle convenue, le 31 décembre 2016 quitte à se servir des frondeurs du Rassemblement pour de besoin d’esthétique politique », poursuit Pierre Anatole Matusila.
Et de conclure : « le choc du 19 décembre 2016 n’était donc pas annihilé mais, simplement, repoussé de quelques mois. La prudence et la raison s’imposent si nous tenons à la paix. La RD Congo, notre pays, est malheureusement en passe d’épuiser toutes les voies possibles d’un règlement pacifique de sa crise, si ce n’est peut-être pas déjà le cas ».
DEPECHE.CD