(Goma, le 23 Octobre 2017) – Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), Steve Mbikayi vient de faire ce constat déplorable au terme de son récent séjour dans les province du Nord et Sud-Kivu. Il était question pour lui, non seulement de lancer l’année académique 2017-2018, mais aussi de se rendre compte de la viabilité des établissements de son secteur dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
Au Nord-Kivu, plus précisément à Goma, le Ministre a visité plus de 40 établissements privés de l’ESU. Son constat est amer : sur les 40 Institutions supérieures et universitaires, seulement 4 répondent aux critères. Il s’agit entre autres de l’ULPGL, l’UCS, et l’ISDR-GL.
Sans tergiverser, Steve Mbikayi promet de fermer tous ces établissements qui, selon lui, détruisent l’avenir de la jeunesse congolaise.
Tenez ! Plus de 80% des Universités et Instituts Supérieurs fonctionnent sans des documents de la tutelle. Et ce, en plus du fait que nombreux d’entre eux ne sont pas viables.
C’est une déception pour Steve Mbikayi surtout qu’il y a des auditoires qui ne comptent que trois pupitres pour les étudiants de la première année de Graduat. Et tous n’ont pas de bibliothèques adaptées. Il s’en est rendu compte notamment à l’Institut Supérieur des Techniques de Développements (ISTD) et à l’Université de Haute Technologiques de Grands Lacs.
Plusieurs établissements manquent des bâtiments et utilisent des infrastructures des écoles primaires et secondaires de la ville pour fonctionner aux heures d’après-midi ou pendant seulement quelques heures.
Aussi, il y en a d’autres qui n’ont pas de Professeurs qualifiés ni d’un corps académique compétent. Les Chefs de travaux sont à compter au bout de doigts. En clair, ceux qui dispensent des matières dans la plupart de ces établissements sont des gradués que les étudiants appellent Assistants.
Réagissant face à cette situation, le Ministre de l’ESU, Steve Mbikayi pense faire rapport à sa hiérarchie avant de procéder à la fermeture de tous ces établissements qui ne répondent pas aux normes. Le même constat a été fait à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.
Dépêche.cd