(Kinshasa, le 25 juillet 2018)-L’effet d’une bombe! Voilà ce qu’a été la correspondance attribuée à la Direction Générale d’Immigration -DGM- censée avoir été envoyée à la CENI afin d’éviter que des non-congolais puissent concourir aux élections 2018.
Malgré le démenti très politique de la DGM quant à l’envoi de cette correspondance, le débat sur les gestionnaires de l’État et figures politiques à double nationalité a été relancé de plus belle.
Le souvenir du cas du Premier Ministre Samy Badibanga nommé alors qu’il détenait encore la nationalité belge qui a, après avoir eu le fanion du pouvoir au Congo alors que légalement non-congolais, renoncé d’être belge est encore vif dans les esprits. Certes, le cas Katumbi délie autant passions et langues et, le tout dernier épisode Tharcisse Loseke suscite aussi des commentaires. Mais, au-delà des dessous des cartes des guerres politiques, un problème de fond se pose au pays face à la problématique des doubles nationaux en RDC. Ce, surtout que la scène politique en regorgent à foison.
L’article 10 de la loi des lois au Congo-Kinshasa est clair. La nationalité congolaise ne peut pas être détenue concurremment avec une autre car une et exclusive. Comment la RDC peut-elle être gérée çà et là par des étrangers? C’est un secret de polichinelle ; beaucoup d’hommes d’État au pays ont un petit passeport étranger dans le sac. C’est presque une mode, apprend-on. Certes, les binationaux sont non-embarcables par la CENI. Mais, n’est-il pas aisé de dire que ceux qui gèrent l’État sont débarquables? La réponse est toute faite : c’est oui. Face à la tendance des non-congolais aux manettes de l’État et le silence coupable qui l’accompagne à quasi tous les niveaux, certains observateurs se posent la quiz de savoir si le pays n’est pas sous la coupole d’une forme de maffia qui s’est emparé du pays.
Comme le veut la Constitution, face à cette épineuse problématique, le garant de la nation, le Président de la République, est appelé à agir. Les gestionnaires de l’Etat porteurs de double nationalité doivent se raviser ou démissionner.
DEPECHE.CD