(Kinshasa, le 15 juillet 2019)-Un mois et demi après la nomination de Sylvestre Ilunga à la primature, le squelette de son gouvernement reste méconnaissable.
Une attente qui bloque également le remplacement des animateurs de la CENI arrivés fin mandat.
Les actions de la centrale électorale congolaise restent vivement critiquées par une frange de la société civile notamment la Nouvelle Société Civile Congolaise qui a initié depuis samedi 13 juillet une pétition pour obtenir sa dépolitisation.
Une campagne qui ne rencontre pas les aspirations de ses pairs.
Interrogé ce lundi à ce sujet, André Kiomba coordonnateur de l’EDUCIEL doute de l’aboutissement de cette démarche parsemée de plusieurs obstacles politiques.
Il estime que sur le plan technique, Jonas Tshombela devrait à priori sonder les standards internationaux en matière de gestion des processus électoraux à travers le monde avant d’entrevoir sa démarche.
« La RDC prône un mode de gestion des élections indépendant alors qu’en réalité, nous assistons à une répartition des taches entre les différentes forces politiques et sociales, c’est à dire entre la majorité, l’opposition et la société civile. Situation qui s’apparente au mode de gestion semi-gouvernemental où la CENI attend des moyens mis à sa disposition par le gouvernement et des textes fournis par la chambre basse du parlement », souligne ce cadre de la société civile.
A en croire ses propos, la CENI n’est pas libre, et la réforme de la loi électorale entraînera automatique le maintien des animateurs sortants.
Le coordonnateur de l’EDUCIEL déplore également le manque de collaboration du coordonnateur de la NSCC qui se croit comme le nombril de la société civile, celui qui prétend maîtriser tous les domaines de la vie.
André Kiomba fustige également la prise de position non motivée de Jonas Tshombela à l’égard de cette organisation à thématique électorale dont il est signataire depuis 2015.
Lionel Kioni/DEPECHE.CD