(Kinshasa, le 25 septembre 2018)-Comment des rebelles peuvent entrer en pleine ville de BENI, tuer ses habitants sans que les militaires de l’opération SOKOLA ne soient au courant et ne puissent réagir en temps utile ? se demande Me Jean-Claude Katende, analyste politique dans sa tribune parue ce jour.
C’est après l’incursion des rebelles Ougandais ADF dans le territoire de Béni ayant occasionné la mort de 18 personnes dont 14 civils et 4 militaires.
Les tueries de BENI, encore celles de samedi passé, révoltent et heurtent toute conscience humaine dit-il.
Combien de fois, l’armée et les autorités publiques dont le Président KABILA lui-même ont promis de prendre des mesures sérieuses pour protéger cette partie du pays sans que rien de sérieux ne soit fait ?
se questionne une fois de plus Me Jean-Claude Katende.
Il s’étonne comment des rebelles peuvent entrer en pleine ville de BENI, tuer ses habitants sans que les militaires de l’opération SOKOLA ne soient au courant et ne puissent réagir en temps utile .
Me Jean Claude Katende se demande étaient les agents de l’ANR dont la mission principale aujourd’hui est de narguer les politiciens de l’opposition et les acteurs de la société civile tous les jours ?
Il estime que le gouverneur du Nord-Kivu devrait se taire face à ce qui est arrivé samedi au lieu de promettre ce qu’il n’est pas capable de faire : la protection de BENI. Face à la tragédie de BENI, qui montre les limites de la gouvernance politique et militaire au niveau provincial et national, Julien PALUKU devait démissionner.
Pourquoi les concitoyens du Nord-KIVU ne demandent-ils pas la démissionne de ce gouverneur dont l’incompétence en matière de protection de la province a montré ces limites ?
Pendant qu’on tue à BENI dans d’autres coins du pays, les gens sont préoccupés par l’enrichissement sans cause au nom des responsabilités qu’ils occupent ou de leurs liens avec ceux qui sont au pouvoir.
Vraiment, si nous laissons les mêmes personnes revienir au pouvoir afin de continuer la même politique de la terre brulée, nous ne serons plus de victimes mais des complices.
Nous devons nous mobiliser pour faire changer les choses en faveur du peuple.
Je ne demanderais mon vote à aucun candidat du FCC, termine-t-il.
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