(Kinshasa, le 27 avril 2017) – C’était prévisible. Le Rassemblement aile Tshisekedi-Lumbi a boycotté la signature de l’Arrangement particulier dont la cérémonie vient de se clôturer au Palais du peuple à Kinshasa.
Déjà, dans un communiqué rendu public hier dans la soirée, Felix Tshisekedi annonçait leur absence à ce qu’ils ont qualifié de « Messe noire » visant à liquider l’Accord politique du 31 Décembre 2016.
Comme cette frange de l’Opposition, l’autre abonné aux absents s’avère être la CENCO. En sa qualité de modérateur de ces discussions directes entre acteurs politiques et membres de la société civile, elle avait déjà dénoncé l’entorse dans la nomination de Bruno Tshibala en qualité de Premier Ministre.
Si les membres de la Majorité Présidentielle et quelques membres de la société civile, ayant pris part aux discussions directes autour de la CENCO, se sont prêtés à cette signature en direct sur la télévision nationale, deux personnalités fortement ovationnées mais controversées tombent comme un cheveu dans la soupe : Joseph Olenghankoy et Lisanga Bonganga, ont également apposé leurs signatures sur le document.
Le Front pour le Respect de la Constitution (FRC) représenté par le MLC Fidèle Babala Wandu a librement choisi de reporter sa signature. Raison : s’imprégner du contenu du texte qu’ils n’ont reçu que quelques heures plus tôt. Ce qui laisse croire que si ce document ne rencontre pas l’assentiment de cette plate-forme, il ne sera pas approuvé. Une hypothèse à ne pas exclure. Déjà qu’Eve Bazahiba a indiqué que ce document ne peut être discuté et signé que par les 32 signataires de l’Accord.
Pour la plupart d’observateurs, le rejet du Rassemblement/Limete et l’absence de la bénédiction des évêques de la CENCO constitueraient un accélérateur de la crise d’inclusivité. Un «Arrangement particulier» pour les uns et un «Dérangement particulier» pour les autres.
DEPECHE.CD