(Kinshasa, le 7 février 2018) – les différentes décisions des autorités congolaises relatives aux principes de réciprocité contre la Belgique sont de nature à empirer la situation. en tout cas c’est ce que pensent bons nombres de congolais. Pour quelques observateurs, ces décisions sont prises sans mesurer les conséquences et mettent plus les congolais en difficulté. A ce jour, il est presque impossible pour les congolais de se rendre directement en Belgique vue la décision du gouvernement de fermer la maison Schengen. Dans la série de décisions prises, le Gouvernement de la RDC a même décidé de limiter le nombre de vols de Brussel Airlines qui, du reste, n’est plus une compagnie belge mais plutôt allemande.
Si du côté de la Belgique, il y a une volonté manifeste de dialoguer et trouver des solutions sur cette situation, du côté de la République démocratique du Congo, l’on ne pense pas de la même façon surtout s’il faut se référer à la pluie des décisions qui tombent comme des vieilles feuilles d’un arbre frappé par le soleil.
Dépassé par cette situation, Didier Reynders s’est dit prêt à dialoguer. « Nous sommes prêts à envoyer une délégation au Congo, avec des gens du cabinet du Premier ministre, de mon cabinet, de la Coopération au développement et de la Défense. Nous sommes ouverts à un dialogue direct, mais il s’agit, en premier lieu, d’un dialogue entre Congolais. Il est nécessaire de trouver d’abord une solution au Congo. », a-t-il dit.
Plus loin dans ses propos, ce membre du Gouvernement belge pense que ces séries de décisions sont très négatives pour la population congolaise.
« Notre première préoccupation, c’est de savoir ce que nous pouvons faire pour la population congolaise. C’est pourquoi il est nécessaire de se concerter avec les différents partenaires. La Maison Schengen, déjà fermée il y a quelques jours, travaillait en effet pour 17 pays en plus de la Belgique. Ce n’est pas notre rôle de chercher seuls une solution, nous devons le faire avec l’Union européenne et l’Union africaine. », a-t-il dit.
Pour lui, une concertation doit avoir lieu au gouvernement fédéral et au niveau européen. « Nous essayons toujours d’arriver à une réaction commune avec l’Union européenne et l’Union africaine, avec le soutien donc des pays limitrophes », a-t-il conclu.
Les autorités congolaises sont donc appelés à mettre un peu d’eau dans leur vin et se mobilisé pour trouver, sans tarder, la solution à ce problème qui commence à prendre une tournure inquiétante.
DEPECHE.CD