(Kinshasa, le 15 Mai 2017) – Des massacres ont déjà fait plusieurs dizaines de victimes depuis deux mois dans la province du Kasaï. Cette fois-ci, il s’agit de violences entre ethnies appelées pourtant à cohabiter.
Ce lundi, le Réseau provincial des Organisations de Défense des Droits de l’Homme a organisé de nouveau un sit-in devant le Gouvernorat à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï pour protester contre ces violences.
Des actes déplorables qui viseraient des tribus d’expression Lubaphone dont les Lele, mais surtout les Bindji. Ils seraient l’œuvre d’une milice Tchokwé appelée les « Bana Mura » et qui est dirigée par le chef Muyeji.
Ces violences qui touchent la zone de Tshikapa ont déjà fait des dizaines voire des centaines de victimes. Gilbert Ngoyi qui décrit des scènes d’horreur au quotidien a indiqué que des miliciens armés de fusils de chasse, de machettes et des flèches, attaquent des villages où ils incendient les maisons de tribus considérées comme ennemies. Et d’ajouter : ils tuent indistinctement hommes, femmes et enfants. Ceux qui parviennent à fuir tombent de ces embuscades avant d’être tués à leur tour.
Ces attaques sont même signalées jusque dans la banlieue de la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province. Selon la société civile, la dernière attaque a eu lieu il y a deux jours.
Le Reprodec a demandé aux autorités de mettre fin à ces violences et surtout d’arrêter les responsables qui sont connus. En clair, la société civile met en cause certaines autorités.
Contacté, le Maire de la ville de Tshikapa dit ne pas être en mesure de se prononcer sur cette question, estimant que seul le numéro de la province peut en répondre.
DEPECHE.CD