(Kinshasa, le 8 juin 2019)-Président national du Mouvement Lumumbiste Progressiste, Franck Diongo Shamba est revenu sur le débat autour des ordonnances signées par le Chef de l’Etat au sujet de la mise en place à la SNCC et Gécamines. A en croire ce proche de Moïse Katumbi, ces ordonnances sont régulières, légales et constitutionnelles. Sans détour, Diongo accuse ouvertement Henry Mova d’être à la base de l’instrumentalisation des élus nationaux qui ont voulu commenter les actes du Chef de l’Etat en violation flagrante de toutes les lois de la République.
« Toutes les recherches que j’ai menées démontrent que ces ordonnances sont régulières, légales et constitutionnelles. Parce que nous sommes dans un régime de séparation de pouvoir. À supposer qu’il se pose un problème des droits, que celui qui pense que ces ordonnances ne sont pas légales, est qu’il a la compétence, aille saisir le conseil d’Etat parce que seul le Conseil d’Etat a la compétence de statuer ou annuler une ordonnance qui n’est pas en conformité avec la Constitution et les lois de la république », déclare-t-il.
Et à lui de poursuivre qu’il n’appartient à aucune autre institution de statuer pour donner des injonctions dans une ordonnance du Président de la République, cela n’existe pas.
Franck Diongo, qui avait déjà prédit l’échec de la coalition FCC-CACH, note que le problème de ces ordonnances est plus politique. Et sur le plan politique, souligne-t-il, « je vous ai toujours dit que le FCC et le CACH ne sont pas coalition, ils sont en cohabitation non déclarée. Comment l’assemblée nationale peut donner des injonctions sur une ordonnance du Président de la République. Le problème est beaucoup plus politique que juridique ».
Le FCC doit jouer un Franc-jeu
Dans son intervention, Franck Diongo appelle le Chef de l’Etat à jouer un franc-jeu car la RDC n’a qu’un seul président de la République et c’est Félix Tshisekedi.
« Le pays n’a pas besoin des querelles. Comment des gens qui prétendent être ensemble peuvent sortir les faiblesses des uns et des autres dans l’opinion ? Pourquoi quand on a nommé le Premier Ministre, sans passer par l’identification de la majorité, ils n’ont pas crié à l’illégalité ? », s’est-il interrogé.
Franck Diongo pense que ce sont des noms des personnes nommées qui lèsent le FCC.
« La vérité c’est que les gens du FCC ne sont pas d’accord que Kyungu et Fabien Mutomb, qui sont des opposants à Kabila, soient nommer, c’est ça la vérité. Ce sont les noms qui gênent. C’est le rejet de la vision du Président de la République, c’est qui est plus grave », argue-t-il.
Kevin Inana/DEPECHE.CD
