(Kinshasa, le 13 juin 2019)-Le débat autour des ordonnances du chef de l’État portant mise en place à la Gecamines et SNCC se poursuit dans l’opinion. Au delà de la forme, nombreux sont ceux qui ont dénoncé la nomination des plusieurs Katangais dans ces deux entreprises accusant ainsi le chef de l’État de violer le principe de la géopolitique. Après vérification, il y a lieu de souligner que Félix Antoine Tshisekedi a fait le choix de la compétence dans le seul objectif de redresser ces entreprises publiques. Aussi, le débat sur le non respect de la géopolitique n’a pas sa raison d’être car plusieurs provinces se retrouvent dans la structure dirigeante de la SNCC et de la Gecamines.
La vérité finit par triompher dit-on. Les nominations des mandataires à la Gécamines et de la SNCC n’ont rien à voir avec le tribalisme.
Tenez, dans la structure dirigeante de ces deux entreprises, il y a des ressortissants d’autres provinces tel que Guy Robert Lukama (Sud-Kivu), Leon Mwine (Kasai Occidental) et Jacques Kamenga (Kwilu).
Au sujet de la nomination sans consultation qu’on reproche au chef de l’État, il y a lieu de noter qu’en plus de la compétence, ces nominations reflètent bel et bien la volonté de la coalition au pouvoir FCC-CACH et la donne de la réconciliation nationale.
Par ailleurs, l’équilibre géographique de l’ex. Katanga est pris en compte au regard de la nature des entreprises à savoir la Gécamines et la SNCC.
La relance des entreprises
En plaçant ces deux équipes à la tête, le président de la République tient mordicus à veiller à la relance de ces deux entreprises politiques qui n’ont pas bien tournées pendant la dernière décennie.
Les nouveaux gestionnaires sont donc nommés dans l’objectif de mettre en œuvre la vision du changement prônée par le chef de l’État afin de relancer ces entreprises et restaurer la bonne gouvernance.
La représentativité des provinces de l’ex. Katanga est prise en compte. Pour preuve, Sama Lukonde est du Haut-Katanga), Fabien Mutomb, Lualaba, Albert Yuma, Tanganyika et Coco Mulongo, Haut Lomami.
La jurisprudence
Du point de vue jurisprudence, il y a lieu de rappeler qu’en 2016, Matata Ponyo expédiant les affaires courantes, alors qu’on attendait la formation du gouvernement Badibanga, a procédé à une série de nominations des directeurs généraux à la DGRAD, DGI et FPI, sous l’impulsion du président de la République sortant Joseph Kabila.
En 2018, alors que le nouveau président est déjà élu, Joseph Kabila, président sortant, n’avait il pas nommé des ambassadeurs itinérants?
L’urgence et la nécessité en était l’argument mais personne n’avait décrié quoique ce soit et il n’y avait aucune violation.
DEPECHE.CD