(Kinshasa, le 8 juin 2019)-La couche juvénile demande au Chef de l’État de matérialiser sa promesse faite pendant la campagne électorale de 2018. Cette promesse consiste à délocaliser l’État major des Fardc pour Beni et à faire de Beni un oasis de paix par l’éradication totale des présumés rebelles ougandais adf et miliciens maimai. Les jeunes l’ont fait savoir dans un mémorandum daté du 3 juin.
Selon le même document, depuis le 02 octobre 2014, la région de Beni est devenue un mouroir ou des milliers des civils sont sauvagement et innocemment massacrés sans assistance du Gouvernement Congolais ni les nations unies.
« Les tueries de Beni étouffent le développement socio-économiques et entraînent un déplacement massifs de la population. À présent, les axes routiers Beni-kasindi, Beni-eringeti et Beni-Butembo sont devenus l’ombre de la mort », souligne le mémo.
Par ailleurs, la jeunesse suggère l’évaluation des moyens mis à la disposition des militaires sur les lignes de front. Objectif, mettre les militaires et leurs dépendants dans des bonnes conditions sociales pour impacter positivement leur efficacité sur terrain.
Plus d’une personne s’interroge, pourquoi l’armée a mis fin à la rébellion Eniele, Kamwina-nsapu, Bakata Katanga etc. et n’arrive pas à éradiquer les présumés adf à Beni?
Pourquoi le Gouvernement Congolais n’a jamais décrété un deuil national en mémoire des victimes des massacres de Beni comme ça s’est fait dans d’autres provinces de la république ?Pourquoi Kinshasa et les nations unies restent-ils silencieux vis-à-vis des tueries systématiques qui n’épargnent pas les enfants et les femmes enceintes ? À qui profite les tueries de Beni ?telles sont les interrogations de la jeunesse de Beni.
La Jeunesse de Beni demande une urgente réaction du Chef de l’État Félix Tshisekedi pour que cette génération puisse connaître la paix.
Le dépôt du mémo a été précédé par une manifestation pacifique qui a réunie des milliers des jeunes. Ces derniers ont marchés plus de 7 Km.
Eriksson Luhembwe/DEPECHE.CD