(Kinshasa, le 25 octobre 2018)-Deux jours après avoir dévoilé à l’Assemblée Nationale, le nouveau projet de loi de finances, exercice 2019, le Premier Ministre Bruno Tshibala y est retourné ce jeudi 25 octobre pour répondre aux préoccupations exprimées par la Représentation nationale. Au finish, le projet a donc été jugé recevable après les réponses du Premier, et a été transmis à la commission Ecofin et contrôle budgétaire pour un examen approfondi, avant son adoption par les Députés nationaux.
Le Gouvernement a donc pris bonne note des recommandations formulées à l’endroit de l’Exécutif pour améliorer son contenu et contribuer à la bonne marche de l’action gouvernementale.
Cependant, les interventions exprimées ont été regroupées en préoccupations d’ordre général. Celles se rapportant aux recettes, aux dépenses et celles liées à la décentralisation prônée par la Constitution.
Parmi les nombreuses préoccupations, les Elus ont fustigé la non budgétisation des effectifs du Ministère de Formation Professionnelle, Métiers et Artisanat. A ce propos, ‘’votre Gouvernement a pris en compte les effectifs du Ministère de Formation Professionnelle, Métiers et Artisanat. Sur ce sujet, les travaux de répartition entre ce ministère et celui de l’Enseignement primaire et Secondaire pour toute la République, en vue d’éviter des éventuels doublons, sont en cours de finalisation‘’, a rassuré le Chef du gouvernement.
Il a également martelé sur la rémunération des membres du pouvoir judiciaire pour laquelle le Gouvernement a tenu compte du statut particulier des juges de la Cour Constitutionnelle et de la matrice des équivalents salariales entre les membres des institutions pour les deux autres juridictions.
Pour ce qui est des questions d’ordre général, les préoccupations des Députés ont porté sur le faible niveau du budget malgré la hausse des prix des matières premières, l’inadéquation entre la croissance économique et le niveau du budget, sur la perte du pouvoir d’achat de la population ainsi que sur le respect du délai de dépôt du projet de loi de finances.
Quant à la hausse des cours des matières premières, son impact est reflété dans le projet de loi de finances sous examen.
Bruno Tshibala n’a pas manqué d’aborder la question concernant le code minier révisé dont l’application, avec l’entrée en vigueur du règlement minier depuis juin 2018, a un impact positif sur les prévisions des recettes minières. Celles-ci sont passées de 1.293,5 à 2.708,9 de Francs Congolais en 2019, soit un taux d’accroissement de 109℅ pour 2019 contre 53℅ en 2018.
DEPECHE.CD