(Kinshasa, le 17 janvier 2018) – « J’ai pris, d’une façon conservatoire, une mesure interdisant de confier les concessions des terres aux privés, des concessions à usage funéraire. Plus question de confier les concessions foncières aux privés pour exploiter les cimetières. J’ai pris cette mesure conservatoire à cause de la triste expérience de cimetière baptisé ‘’Entre Ciel et Terre’’ ».
C’est en ces mots que le ministre des affaires foncières, Me Lumeya-Dhu-maleghi a annoncé et motivé sa décision.
Cette mesure tombe à point nommé surtout s’il faut prendre en compte les pluies diluviennes qui ont causé mort d’homme dans la capitale Kinshasa. Malgré l’intervention du gouvernement, la plupart de familles de victimes n’ont pas pu, par exemple, inhumer les leurs au Cimetière Nécropole Entre Ciel et Terre. Une seule raison : les coûts exorbitants des caveaux. A vrai dire, c’est un cimetière des riches. Pourtant, au départ, l’objet de la création de ce cimetière était social. Les faits ont interpellé le ministre des Affaires Foncières.
Face à cet état de chose, le Ministre Lumeya pense qu’il faut arrêter la duplicité. Désormais, le patron des affaires foncières renonce à accorder des concessions de terre à des fins funéraires aux organisations non gouvernementales « à moins que ça soit dans le cadre d’un partenariat public-privé ».
« Quand les organisations non gouvernementales demanderont de concessions de terre pour usage funéraire, je n’accorderai plus parce qu’il est démontré à ce jour que quand on leur donne, elles se livrent de manière effrénée au commerce. Pourtant, la mission n’était pas de faire d’énormes bénéfices. Ce qui constitue une grande violation de la loi », déclare le patron des Affaires Foncières.
Aussi, le Ministre des Affaires Foncières, Lumeya Dhu Maleghi se plaint de cette situation et estime qu’il faut stopper l’imposture face à des cœurs inhumains.
« Nous avions confié aux privés la gestion des corps de nos compatriotes après leur vie, mais nous avons trouvé que c’est plus du commerce. Aujourd’hui à Kinshasa, quand on est pauvre, il est difficile d’enterrer un être cher avec dignité. Cette expérience étant mauvaise, nous ne voulons plus la répéter dans d’autres parties de la République ».
DEPECHE.CD