(Kinshasa, le 12 Juin 2017) – La SCTP (ex-Onatra) se trouve dans une impasse financière grave en ce moment. D’où, les syndicalistes promettent déjà l’enfer à l’actuel Comité de gestion que chapeaute Lewis Banguka, le Directeur Général ad interim.
Toutefois, des sources qui maîtrisent bien le secteur alertent que le déficit actuel n’est aucunement de ce comité. En effet, leur analyse poussée de la situation de cette entreprise publique renseigne que le gap a été consacré depuis la gestion du comité de gestion sortant dirigé par Kimbembe.
Tenez! A l’arrivée de ce comité, la SCTP avait une dette de 5.000.000 USD. Mais, à son départ, la dette est passée à 57.000.000 USD sans qu’il y ait eu exécution des projets mobilisateurs à quelques exceptions, signale une source qui a requis l’anonymat.
Par ailleurs, le Directeur financier de l’époque a été révoqué suite au constat d’un détournement des fonds destinés à financer un projet de 14.000.000 USD dont seulement la moitié aura été versée, alors que la somme intégrale serait sortie des caisses de l’Etat. Ce qui pouvait être cité comme la plus grande réalisation de ce comité, à savoir, le train express Kinshasa-Matadi, pose problème.
Déjà, lors de son inauguration par le Chef de l’Etat, cette locomotive n’avait pas réussi à démarrer et, aujourd’hui, puisque sans fenêtre, ce train aurait une consommation exagérée à cause de la climatisation qui doit être mise à fond. Le grand aspect qui consacre la crise à la SCTP serait, par-dessus tout, le poids de la dette. Car, désormais, les Banques prélèvent à la source leur dû.
En sus, la capacité de production de cette entreprise est au plus bas. Et, de la sorte, elle n’arrive pas à assurer, comme il se doit, les frais de fonctionnement et les salaires du personnel. En effet, la SCTP produit actuellement environ 4.000.000 USD par mois alors que l’enveloppe salariale mensuelle s’élève à 5.000.000 USD et les frais de fonctionnement à plus ou moins 2.000.000 USD.