Kinshasa, 10 Mars 2023 – La République démocratique du Congo est le lieu choisi pour la tenue de la deuxième édition du Festival africain des arts martiaux (FADAM). Un évènement dont les préparations s’avèrent être en réalité comme une vraie arnaque contre le pays hôte et un obstacle pour l’épanouissement des sportifs congolais lors de l’exercice budgétaire en cours.
Selon nos sources contactées, cette initiative du sujet chino-franco camerounais maître Martin Dominique Saatenang, dénommée FADAM 2023, n’a besoin que de 15.467.000 $ dont le gouvernement congolais est sensé à contribuer avec un montant de 5.467.000 $ via la ligne budgétaire attribuée au ministère des Sports et loisirs. Les 10.000.000 $ restants devront provenir de l’organisation FADAM elle-même.
“Mais hélas ! A moins de trois mois de la tenue de cet événement, sur les dix millions promis par l’organisateur, aucune banque congolaise loge un seul million de dollars américains pour le compte de FADAM à cet effet” confirme cette source.
Comment peut-on accepter que la République puisse débloquer ce montant dans le compte du ministère des Sports et loisirs qui, du reste, a fonctionné avec un modique budget de 7.000.000 $ au cours du précédent exercice budgétaire?
Cela serait dommage pour les autres sports congolais, qui peuvent avoisiner 60, si la RDC s’entête à financer cette compétition, car il ne va rester dans la ligne budgétaire destinée à ces sports, que 1.533.000$.
Et ce, sans compter l’argent qui doit être déboursé pour l’organisation des IXèmes jeux de la Francophonie, prévus cette même année.
A ce jour, plusieurs tendances laissent croire que FADAM 2023 est plus que de l’arnaque qu’une opportunité pour la RDC. Car en effet, aucune discipline n’a reçu de l’administration de ce festival un centime pour entamer la préparation. Mais aussi, aucune information n’a filtré au sujet des primes destinées aux athlètes, puisqu’il s’agit d’un festival (différent d’une simple compétition).
Un projet obscure qui doit réveiller la conscience de l’État congolais face à des individus qui veulent tirer leurs propres bénéfices au détriment de l’ensemble du mouvement sportif congolais.
Roland MAKIESE
